Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Ce mercredi le chancelier de l’Echiquier va, comme le veut la tradition, sortir du 11 Downing Street, sa résidence qui jouxte celle du Premier ministre et brandir fièrement devant la presse sa petite mallette en cuir rouge qui contient le précieux nouveau budget.
La fiscalité en débat
Un budget de rigueur pour la troisième année consécutive bien que finalement l’austérité du gouvernement ne touche pas tout le monde notamment les plus riches. George Osborne, contre l’avis de ses partenaires libéraux-démocrates au sein de la coalition, aurait selon la presse décidé de maintenir son idée d’abaisser l’impôt sur les super-riches de 50 à 45%. Une décision, sous la pression des milieux d’affaires, qui risque pourtant d’être très impopulaire alors que la majorité des Britanniques est appelée à se serrer la ceinture et que le chômage bat des records notamment chez les jeunes.
Pour contrebalancer, le ministre de l’Economie a promis une série de mesures contre l’évasion fiscale des plus aisés et devrait aussi relever plus rapidement que prévu le seuil d’imposition. Le chancelier de l’Echiquier parle d’un budget en faveur des classes moyennes et des petits revenus mais un récent sondage révèle que la moitié des électeurs pense au contraire qu’il favorisera les plus riches et ne fait pas confiance aux promesses de la coalition.