Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard
D’après David Cameron, la taxe sur les transactions financières est « une folie ». Elle pourrait coûter 500 000 emplois à l'Europe, affirme-t-il en s'appuyant sur une étude de la Commission de Bruxelles. Ce genre d'idées relève de ces mesures bureaucratiques qui font tant de mal à l'Union européenne, argumente le chef du gouvernement britannique en citant les réglementations sur le temps de travail ou encore sur la protection des femmes enceintes.
En libéral assumé, David Cameron appelle l'Europe à plus de flexibilité pour retrouver une compétitivité en perte de vitesse. C'est aussi le partisan d'une politique monétaire forte qui a parlé. Regrettant que la zone euro ne dispose d'aucun attribut permettant de défendre la monnaie unique, une banque centrale solide, plus de transferts budgétaires et des euro-obligations, ce fameux instrument souhaité par de nombreux partenaires de l'Union mais fermement rejeté par l'Allemagne.
Dans les conditions actuelles, pas question pour la Grande-Bretagne de la rejoindre. Ceux qui seraient tentés de le confondre avec un opposant à l'Europe se trompent, assure-t-il. Et le Premier ministre britannique de clamer son engagement en faveur d'une Europe politique. Sur les sanctions contre l'Iran, sur l'intervention en Libye ou encore sur la condamnation du régime syrien, son gouvernement a bien été à la pointe de l'Europe, a-t-il rappelé en guise de conclusion.