A Davos, Angela Merkel dessine les contours d'une Union européenne plus forte

La chancelière allemande Angela Merkel s'est exprimée sur l'Europe, ce mercredi 25 janvier 2012, au premier jour du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Un discours non pas tant sur les réponses urgentes à apporter à la crise de la dette mais plutôt sur la façon dont l'Union peut et doit évoluer.

Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard

Les positions de Berlin restent les mêmes sur la crise actuelle. L'Allemagne ne veut pas s'engager dans des promesses qu'elle n'est pas sûre de tenir, c’est-à-dire additionner les moyens du Fonds européen de stabilité financière à ceux du Mécanisme européen de stabilité à venir (MES) pour rassurer les marchés, comme le proposait ce mercredi matin Christine Lagarde lors d'une conférence de presse à Paris. Pas de surprise donc sur ce sujet. Il faudra faire avec les moyens du bord.

Quant à la construction de l'Union, la chancelière a dessiné, avec un discours très pragmatique, les contours d'une Union plus intégrée, avec une Commission plus forte, avec un vrai transfert de compétence.

Mais c'est aussi une Europe plus sociale qu'Angela Merkel a esquissé en imaginant que dans vingt ans un travailleur puisse passer d'un pays à l'autre en conservant ses acquis en termes de retraite, par exemple.

L'emploi, la croissance, ce sont des priorités pour la chancelière allemande qui a rappelé que ces deux thèmes seront évoqués lors du prochain Conseil des chefs de gouvernement qui aura lieu lundi 30 janvier 2012 à Bruxelles.  

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