Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard
Les positions de Berlin restent les mêmes sur la crise actuelle. L'Allemagne ne veut pas s'engager dans des promesses qu'elle n'est pas sûre de tenir, c’est-à-dire additionner les moyens du Fonds européen de stabilité financière à ceux du Mécanisme européen de stabilité à venir (MES) pour rassurer les marchés, comme le proposait ce mercredi matin Christine Lagarde lors d'une conférence de presse à Paris. Pas de surprise donc sur ce sujet. Il faudra faire avec les moyens du bord.
Quant à la construction de l'Union, la chancelière a dessiné, avec un discours très pragmatique, les contours d'une Union plus intégrée, avec une Commission plus forte, avec un vrai transfert de compétence.
Mais c'est aussi une Europe plus sociale qu'Angela Merkel a esquissé en imaginant que dans vingt ans un travailleur puisse passer d'un pays à l'autre en conservant ses acquis en termes de retraite, par exemple.
L'emploi, la croissance, ce sont des priorités pour la chancelière allemande qui a rappelé que ces deux thèmes seront évoqués lors du prochain Conseil des chefs de gouvernement qui aura lieu lundi 30 janvier 2012 à Bruxelles.