Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Véronique Rigolet
« Jamais le risque d’explosion de l’Europe n’a été aussi grand ! », a martelé Nicolas Sarkozy devant ses pairs européens, les exhortant à entériner au plus vite l’accord franco-allemand pour sauver l’euro.
Le président français leur a demandé, tout d’abord, de surmonter à Bruxelles leurs divergences. « Chacun, naturellement, peut avoir ses convictions, peut avoir son avis, peut présenter ses demandes… Tout le monde a des problèmes. La situation politique n’est facile dans aucun pays. Mais chacun peut comprendre que si vendredi nous n’avons pas un accord, il n’y aura pas de seconde chance. J’appelle donc à l’esprit de compromis et à la rapidité dans les décisions », a déclaré Nicolas Sarkozy.
Même exhortation de la chancelière allemande quelques minutes plus tard à la tribune du PPE, le Parti populaire européen. Angela Merkel qui a appelé les Vingt-Sept à travailler ensemble pour trouver une solution : « Nous devons pour cela nous engager ensemble, tous les 27 Etats membres. Nous devons nous sentir obligés à défendre la valeur forte de l’euro ».
« Nous voulons un accord à vingt-sept, a de son côté estimé Nicolas Sarkozy. Mais s’il devait y avoir blocage, nous passerions à dix-sept pour trouver un compromis ».