Avec notre envoyée spéciale à Marseille
« Il faut sauver l'Europe à marche forcée », avait prévenu, dès lundi dernier, Nicolas Sarkozy qui a depuis, bousculé son agenda pour se consacrer quasi entièrement à la promotion de l'accord passé avec l'Allemagne, pour tenter de sauver l'euro pris dans la tourmente de la crise de la dette.
A Marseille, quelques heures avant le coup d'envoi du crucial sommet de Bruxelles, le président français va ainsi -comme l'a fait hier le Premier ministre Fillon-, conjurer ses homologues des partis de droite européens de prendre leurs responsabilités, d'accepter enfin une plus grande discipline budgétaire. Car « le risque d'explosion de l'Europe n'est pas écarté, estime Nicolas Sarkozy, tant que l'accord franco-allemand ne sera appliqué ».
Le président dramatise, et pour cause. Car au-delà de l'impérieuse question européenne, à cinq mois de la présidentielle, il joue gros, lui qui a fondé de grands espoirs sur sa capacité à gérer la crise, à être un vrai capitaine dans la tempête pour mieux protéger les Français.
Voila qui devrait d'ailleurs amener aujourd’hui Nicolas Sarkozy à faire également une courte visite à l'hôtel de police de Marseille, alors que la cité phocéenne a été le théâtre de fusillades à la kalachnikov qui ont fait trois morts en une semaine.