Avec notre envoyée spéciale à Davos
Davos tient ses promesses météo : les toits des chalets croulent sous la neige et cette année encore c'est dans un décor de carte postale que se retrouvent jusqu'à dimanche les 2 600 participants accourus du monde entier pour parler économie, et surtout pour évoquer la crise qui affecte à des degrés divers à peu près tous les pays. Le baromètre des affaires est bas.
Selon les dernières perspectives du Fonds monétaire international (FMI) la reprise menace de caler, et avec la crise de la zone euro, les patrons sont pessimistes. C'est ce qui ressort de l'enquête publiée hier soir par Pricewaterhouse Coopers.
Parmi les chefs d'entreprise interrogés, ils étaient 48% l'année dernière à croire à la reprise de leurs affaires, ils ne sont plus que 40% cette année. Il ne faut pas compter sur les politiques pour leur remonter le moral car ils sont peu présents à Davos. Les Chinois sont absents en raison du nouvel An. Pour cause de primaires, peu de représentants américains de premier plan se sont déplacés. Du côté européen, Angela Merkel tient la vedette. La chancelière allemande prononcera cet après-midi le discours d'ouverture et son message sera analysé, scruté de près, car c'est bien l'Allemagne qui détient aujourd'hui les clés de la gouvernance européenne.
Les «indignés» s’invitent sous la neige
Pour faire l’ambiance à Davos, on compte sur les «indignés». Les «indignés de Wall Street» campent dans des igloos au centre du village. Mais c'est peut-être du côté de la société civile que la surprise pourrait venir, car c'est une tendance qui s'accentue cette année. Les militants des ONG sont de plus en plus présents et actifs au sein du forum.
A noter que le « printemps arabe » est l'objet de nombreux ateliers où l'on va discuter de la réussite de ces révolutions et des risques qu'elles induisent. Plusieurs personnalités de la nouvelle scène politique arabe sont attendues, par exemple le nouveau Premier ministre tunisien l'islamiste Hamadi Jebali.