Pour 2012, il faut s'attendre à une croissance mondiale de 3,3%, et non pas 4% comme initialement prévu par le FMI. Et si l'on n'entre pas dans une récession généralisée, c'est grâce à la Chine et à l'Inde, qui devraient avoir des taux de croissance supérieurs à 7%.
En revanche, dans la zone euro, le PIB devrait reculer de 0,5% voire pire, explique l’organisme dirigé par la Française Christine Lagarde. La France et l'Allemagne sortiraient à peine la tête de l'eau avec des croissances de 0,2% à 0,3%. Les pays asiatiques, africains ou latino-américains, qui tiraient jusqu'ici leur épingle du jeu, ne sont pas épargnés. En effet, la dynamique des économies émergentes devrait être touchée par la dégradation de l'environnement extérieur.
Ces prévisions poussent le FMI, habituellement apôtre de la discipline budgétaire, à conseiller la prudence dans l'exécution des plans d'austérité. « Tous les pays ne doivent pas rééquilibrer de la même manière, ou en même temps, sous peine que leurs efforts s'entre-détruisent », explique le Fonds. La morosité ambiante ne favorise pas la reprise et constitue un terrain fertile pour une aggravation de la crise. Le FMI conseille donc aux pays les plus solides de prendre un peu plus de risques afin de ne pas anéantir les possibilités d'une reprise.