Le FMI demande à la Hongrie de faire preuve de sa bonne volonté

Budapest a sollicité l'aide du Fonds monétaire international pour faire face à une situation financière difficile. Mais la communauté internationale, Union européenne et FMI en tête, s'inquiète du virage ultra conservateur pris par Victor Orban. Pour accorder un prêt au pays, Christine Lagarde, directrice du FMI, a donc demandé à Budapest des preuves tangibles de son engagement à s'attaquer à toutes les questions politiques en rapport avec la stabilité financière.

Viktor Orban a confirmé qu'il va faire modifier la loi qui restreint fortement l'indépendance de la Banque centrale. Une loi qui irrite les organismes internationaux. Le Premier ministre hongrois semble donc prêt à des concessions, mais jusqu'où va-t-il aller, là est toute la question.

Ce vendredi encore, Viktor Orban a rappelé que les positions de son gouvernement et celles des créanciers internationaux de la Hongrie sont encore éloignées.

La nouvelle législation concernant la Banque centrale hongroise, ainsi que d'autres modifications législatives adoptées récemment à Budapest, seront en débat la semaine prochaine, à Strasbourg, au Parlement européen.

La Commission européenne donnera son avis à cette occasion. Son chef, José Manuel Barroso a déjà promis d'utiliser tous ses pouvoirs, pour faire en sorte que la Hongrie respecte la législation européenne. Le gouvernement de Budapest doit en outre faire baisser le déficit public du pays. S'il n'arrive pas à donner des gages de bonne volonté à ses partenaires européens et au Fonds monétaire international, il risque de ne pas recevoir l'aide de 15 à 20 milliards d'euros qu'il réclame.

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