Athènes espère toujours l'effacement de la moitié de sa dette

Le gouvernement grec a repris hier, mercredi 18 janvier, les négociations avec les créanciers privés du pays. Les banques qui ont prêté à la Grèce sont sollicitées afin qu'elles effacent la moitié de la dette qu'elles détiennent. Cela apporterait une bouffée d'air à Athènes.

La Grèce négocie sur deux fronts : elle attend de ses créanciers qu'ils effacent une partie des dettes du pays, et elle espère obtenir un nouveau prêt de l'Union européenne et du FMI (Fonds monétaire international). Athènes espère un effacement d'au moins 50% de sa dette, soit environ 100 milliards d'euros en échange de nouveaux titres allant jusqu'à trente ans. Pour l'instant, les discussions achoppent, notamment sur les taux d'intérêt que devra finalement verser la Grèce.

Athènes espère dans le même temps obtenir de l'Union européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne, le déblocage d'un deuxième prêt de 130 millions d'euros, indispensable pour éviter un défaut de paiement en mars 2012. Cette perspective fait trembler l'euro, et inquiète la sphère financière jusqu'à Washington. Deux négociateurs grecs se sont ainsi rendus dans la capitale américaine en début de semaine pour y rencontrer des responsables du Trésor américain, et du FMI.

En tout cas, les banques françaises qui ont déjà provisionné 60% de leur exposition sur la dette grecque, sont incitées par le gouverneur de la Banque de France, à provisionner jusqu'à 70, voire 75%. Et cela pour se prémunir contre le risque d'un abandon massif de créances grecques.
 

Partager :