En Grèce, le programme de restructuration de la dette semble mal parti

A Athènes, le programme de restructuration de la dette semble mal engagé : dans l’après-midi de ce vendredi 13 janvier les banques ont annoncé qu'elles suspendaient leurs négociations avec les autorités grecques. En clair cela signifie qu'elles pourraient revenir sur l'engagement qu'elles avaient pris d'effacer une partie de la dette. Cette nouvelle n'augure rien de bon pour les Grecs.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

L'incertitude demeure à Athènes, à savoir si oui ou non la Grèce va pouvoir échapper à une faillite incontrôlée. Cela montre que même un accord trouvé au plus haut niveau peut être remis en cause car l’accord avait été signé en octobre dernier à Bruxelles par les dirigeants européens et les institutions privées détentrices de la dette grecque.

Les créanciers s'engageaient alors à accepter une décote de 50% sur la valeur de leurs obligations. Or le temps presse, le FMI et l'Union européenne attendent la conclusion de ce programme pour prêter à nouveau de l'argent à la Grèce, argent indispensable pour rembourser les obligations en cours dont une partie arrive à échéance le 20 mars prochain.

Le site internet du quotidien grec Kathimerini titrait ce vendredi soir sur un « sérieux blocage dans les négociations ». Cela dit, pour les autorités, il n'y a pas matière à s'affoler : les discussions se déroulent depuis deux jours dans un « climat de confiance », et Evangélos Vénizélos, le ministre des Finances a affirmé que le programme serait probablement conclu mercredi.

Le temps certainement de trancher sur les modalités comme le taux d'intérêt des nouvelles obligations. C'est là, selon Kathimerini, que le secteur privé et le gouvernement divergent, les créanciers réclamant un taux de 5%.

Partager :