Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
« La Grèce appartient à l'Union européenne et elle appartient à l'avenir de l'Union » : le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a été clair, il n'est pas question que la Grèce sorte de la zone euro. Le médicament à administrer est « amer », a-t-il déclaré, mais il portera ses fruits.
Des paroles qui auront du mal à convaincre : l'argumentaire est connu pour les Grecs qui attendent désormais autre chose de l'Allemagne que des leçons d'austérité. Or, Athènes va de nouveau être inspectée cette semaine : mardi 17 janvier prochain, les représentants de la Commission européenne, de la Banque centrale et du FMI arrivent avec de nouvelles mesures dans leurs valises.
Les médias grecs parlent de baisse de salaires dans le secteur privé, jusqu'à présent épargné par la cure d'austérité, mais déjà affecté dans la réalité par la récession. Le taux de chômage a dépassé les 18% en octobre dernier et les Grecs ont perdu en moyenne 15% de pouvoir d'achat, tous secteurs confondus, depuis le début de la crise de la dette, il y a deux ans.
Le syndicat du secteur privé, la GSEE, a d'ailleurs annoncé une grève pour mardi. Tandis que, de leur côté, les créanciers du pays reprendront mercredi les négociations autour du programme de réduction de la dette publique.