Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Deux mois : c'est le très court laps de temps qu'aura passé Mihai Razvan Ungureanu au poste de Premier ministre. Son gouvernement est tombé vendredi en raison de sa politique économique, l’opposition de centre-gauche se prononçant notamment contre une série de privatisations.
Ces derniers jours, plusieurs députés de la majorité gouvernementale avaient rejoint les rangs de l’opposition, ce qui explique aussi le renversement de l'exécutif.
Vendredi soir, le président roumain, Traian Basescu, a demandé au leader de l’opposition, le social-démocrate Victor Ponta, de devenir Premier ministre. Celui-ci a accepté et doit se présenter dans quelques jours avec une nouvelle équipe devant le Parlement. La nouvelle majorité est fragile, mais si le Parlement l’approuve, Ponta, 39 ans et à la tête du Parti social-démocrate depuis deux ans, devrait gérer les affaires du pays jusqu’au mois de novembre, lorsque la Roumanie organisera des élections législatives.
De l’avis des experts, l’instabilité politique pourrait augumenter les tensions économiques. La Roumanie a renoué l’année dernière avec la croissance, après une période de crise, mais la situation est toujours fragile. Vendredi soir, à la fois le president et le Premier ministre désigné se sont voulus rassurants. « Il n’y a aucune raison de paniquer, un changement de gouvernement n’a rien d’anormal dans un pays démocratique »– a assuré le chef de l’Etat.