Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
La cote de popularité d’Emil Boc s’était effondrée à moins de 15%. Des milliers de Roumains réclamaient sa démission dans la rue depuis plusieurs semaines, l’opposition politique avait entamé une grève parlementaire et finalement le Premier ministre a annoncé sa démission.
Cette annonce intervient au lendemain de la fin d’une mission du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne. Une mission qui avait cependant approuvé les réformes menées par le gouvernement Boc ces derniers temps. Mais ces réformes l’ont rendu impopulaire.
En effet, afin de diminuer les dépenses de l’Etat, le gouvernement avait diminué de 25% les salaires des fonctionnaires et augmenté de 5 points la TVA. D’autres réformes, comme celle de l’éducation ou de l’assurance maladie avaient également provoqué le mécontentement d’une partie de la population.
Le président roumain a immédiatement nommé un Premier ministre-intérimaire. Il s’agit de l’actuel ministre de la Justice, Catalin Predoiu, un technicien à la réputation impeccable. Une procédure inutile selon l’opposition de centre gauche, qui estime qu’il faudrait organiser des élections anticipées, alors que des élections législatives doivent avoir lieu de toute façon à l’automne.