Un personnage digne, une salle remplie, un discours historique. Pendant vingt minutes, l’ancien roi Michel, 90 ans, a parlé de valeurs et d’unité, vanté les progrès réalisés par le pays depuis la chute du régime communiste, tout en dénonçant le mépris de l’éthique et la personnalisation du pouvoir dans la Roumanie d’aujourd’hui.
A la fin du discours, émus par les propos de l’ancien souverain, les élus présents ont applaudi et l’ont salué par une ovation debout. La cérémonie a été marquée par quelques absences, et notamment celle de l’actuel président roumain Traian Basescu. Celui-ci ne cache pas son hostilité envers l’ex-roi, le président estimant que ce dernier n’aurait pas dû abdiquer en décembre 1947.
Le président roumain est ainsi en désaccord avec les historiens, qui estiment, eux, que le roi n’avait pas d’alternative, car le pouvoir communiste de l’époque avait menacé de tuer plusieurs centaines de jeunes si Michel ne renonçait pas au pouvoir.