En la matière, le Parlement européen ne joue qu’un rôle consultatif, mais son avis a une haute valeur symbolique.
Les eurodéputés avaient déjà donné leur feu vert à la Bulgarie et à la Roumanie pour rejoindre l’espace Schengen le 8 juin dernier. Toutefois, la décision a été bloquée par les deux pays européens où des partis qualifiés de populistes ou d’extrême-droite ont une forte influence sur la scène politique interne : la Finlande et les Pays-Bas.
Ils craignent que l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace de libre circulation n’augmente l’afflux des Roms et des migrants de l’extérieur de l’Union européenne vers les autres pays membres. Les eurodéputés appellent à « ne pas donner priorité au populisme national ».
Le Parlement rappelle que les deux pays candidats remplissent déjà tous les critères de Schengen. Il demande donc au Conseil et à la Commission européenne s’il est « juste » et « légal » de différer indéfiniment leur adhésion en appliquant des critères supplémentaires qui ne sont pas prévus par les traités.