Avec notre correspondante à Washington, Claire Morin-Gibourg
Les difficultés que traverse la zone euro ont été au cœur de tous les débats des assemblées de printemps. Le Fonds monétaire international (FMI) estime même que la crise de la dette de la zone euro représente le risque le plus aigu pour la croissance de l’économie mondiale.
Et même si l’Europe bénéficie aujourd’hui de fonds de secours, ces véritables pare-feu à une crise éventuelle, qui commencent à rassurer les investisseurs, les marchés financiers redoutent que d’autres pays comme l’Italie ou l’Espagne suivent les exemples de la Grèce, de l’Irlande ou du Portugal en sollicitant à leur tour une aide internationale. Une aide que le FMI est toutefois tout à fait capable d’accorder avec ses 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires accordées par le G20.
Les différentes instances du FMI ont émis une foule de recommandations appelant l’Europe à mener des réformes structurelles ambitieuses afin de renouer avec la croissance, à maintenir sa dette sous contrôle ou à mieux assurer sa stabilité bancaire. Une Europe remise en cause au sein même de l’institution puisque le Brésil a de nouveau dénoncé l’importance des quotes-parts européennes, comparées à celles des pays émergents.