Six cents milliards de dollars, c'est la somme réclamée en janvier dernier par Christine Lagarde aux pays membres du Fonds monétaire international alors que la crise grecque menaçait de s'étendre à d'autres pays européens.
Mais la patronne du FMI a dû très vite revoir ses ambitions à la baisse. Car si les Etats membres de la zone euro, principaux concernés par cette crise, ont répondu présent avec des engagements à hauteur de 200 millions de dollars, les Etats-Unis, premier actionnaire du Fonds, se sont refusés à débourser le moindre dollar supplémentaire.
Quant aux pays émergents, ils exigent des contreparties.
« Il y a des pays qui montrent plus d’enthousiasme pour demander de l’argent aux pays émergents que pour faire la réforme des quotas au Fonds monétaire international, explique Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances. Cela doit être très clair, il faut que cette réforme des quotas se poursuive. Je pense que nous devons discuter davantage de cette question avant de parler de l’argent que nous allons mettre sur la table ».
Aujourd'hui, Le FMI peut compter sur environ 320 milliards de dollars, grâce au soutien cette semaine du Japon et de plusieurs pays scandinaves. Reste à espérer un assouplissement de la position des grands émergents.