Christine Lagarde l'a réaffirmé cette semaine : l'économie mondiale est loin d'en avoir fini avec la crise qui a débuté en 2009. Malgré des signes d'embellie, la patronne du FMI craint de nouveaux soubresauts et, pour y faire face, elle demande une rallonge à ses contributeurs : quatre cents milliards de dollars pour dresser un pare-feu face à la crise et pour venir en aide aux pays qui en auraient le plus besoin.
Pour le moment, seuls l'Europe, le Japon et les pays scandinaves ont répondu à l'appel. Les Etats-Unis, premiers actionnaires du FMI, ont déjà fait savoir qu'ils ne mettraient pas la main à la poche. Pour Washington, le Fonds a déjà la capacité de mobiliser des sommes importantes auprès d'autres pays, si nécessaire.
Restent les pays émergents : la Chine et le Brésil notamment. Ces deux pays n'ont toujours pas dévoilé leurs intentions, et Christine Lagarde espère profiter du G20 Finances qui débute ce vendredi à Washington pour obtenir de leur part des engagements chiffrés.