Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le groupe d’activistes TeaMp0isoN dit avoir piraté et écouté des conversations d’officiers du contre-terrorisme avec une facilité déconcertante : « C’était un jeu d’enfant », s’est ainsi vanté l’un des leaders du groupe pour qui la technologie utilisée par Scotland Yard date des années 80. Les pirates ont aussi passé des coups de fil sur la hotline antiterroriste de la police et posté le tout sur le site YouTube. On y entend donc, pendant quatre minutes à peu près, des officiers discuter à la fois des agissements de TeaMp0isoN mais aussi d’opérations de sécurité sensibles.
Scotland Yard a depuis publié un communiqué officiel précisant que la police métropolitaine avait ouvert une enquête. Rassurante, la police enjoint le public à continuer à appeler cette ligne confidentielle qu’elle estime vitale dans la lutte contre le terrorisme. Mais la démonstration de force de ces activistes est une véritable gifle pour Scotland Yard.
Cette attaque soulève d’importantes questions sur la protection du système de communication de la police et par conséquent sur l’état de la sécurité nationale à quelques mois du jubilé de diamant de la reine et bien sûr des Jeux olympiques.