Appels téléphoniques, sites web et réseaux sociaux, e-mails, etc. Au Royaume-Uni, bientôt rien n'échappera à Big Brother.
Le Home Office, l'équivalent du ministère de l'Intérieur, souhaite mettre en place un système inédit de surveillance des communications. Il permettrait aux services de renseignement de surveiller l'activité téléphonique et internet de n'importe quel citoyen. Et cela sans aucun mandat.
Selon les autorités, la nouvelle réglementation contribuerait à protéger la population en facilitant les enquêtes sur les crimes graves et le terrorisme.
A peine dévoilée, la mesure est déjà critiquée, même au sein du Parti conservateur au pouvoir. Les associations de défense des libertés dénoncent une atteinte à la vie privée. Selon elles, « cela amènerait la Grande-Bretagne à adopter le même type de surveillance que l'on voit en Chine et en Iran ».
Le collectif Anonymous, responsable de l'attaque contre le site internet du Home Office, promet de recommencer tous les week-ends.
Le projet de loi n'a pas encore été présenté officiellement. Il devrait l'être en mai, lors du traditionnel discours de la reine, qui établit le programme législatif.