Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon
Pressé par Bruxelles de rabaisser le déficit public, le gouvernement espagnol accélère les réformes économiques. Son nouvel objectif est de réduire très prochainement les dépenses de santé et d'éducation. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a annoncé une coupe de dix milliards d'euros dans ces deux secteurs. Cette annonce a provoqué un vent de panique au sein de l'opposition de gauche, qui défend bec et ongles les acquis sociaux et a demandé au Premier ministre de venir s'expliquer au Parlement.
Cette cure de rigueur va surtout affecter les régions autonomes espagnoles. Ce sont elles qui gèrent le budget de la santé et de l'éducation. Elles ont obtenu ce transfert des compétences au sortir de la dictature. Mais aujourd'hui, ces 17 régions espagnoles sont dans le collimateur du gouvernement central, car elles sont en partie à l'origine de la dette publique.
Le gouvernement entend désormais jeter un oeil sur les dépenses des régions, quitte à les sanctionner si elles ne respectent pas le plafond de leurs dettes. Ce qui fait déjà grincer des dents les régions les plus nationalistes comme la Catalogne ou le Pays basque.