Confrontés à la crise de la zone euro, les deux pays de la péninsule ibérique, Espagne et Portugal, adoptent deux attitudes radicalement différentes.
L'Espagne, désormais considérée par les marchés financiers comme le maillon faible de la zone euro, a opté pour un plan d'austérité rigoureux. Ce plan implique une faible croissance et un chômage fort mais l'Espagne entend s'en tirer sans faire appel aux mécanismes de sauvetage européens. Madrid espère même en sortir renforcée avec un système financier plus solide. Le gouvernement espagnol tente ainsi de rassurer les investisseurs inquiets. En effet, le Fonds européen de stabilité aurait du mal à apporter son soutien à un pays de plus en Europe.
Au Portugal, c'est le contraire. Le FMI et l'Union européenne sont déjà intervenus à la demande de Lisbonne pour enrayer la crise et le gouvernement portugais ne rejette pas l'idée qu'ils continuent à le faire et prolongent leur aide si le redressement en cours ne portait pas totalement ses fruits d'ici la fin 2013.