Journée de mobilisation réussie en Espagne, mais de nombreux incidents en marge des manifestations

L'Espagne a vécu au ralenti jeudi 29 mars 2012. La grève générale contre la réforme du travail et la politique d'austérité du gouvernement de Mariano Rajoy a été largement suivie. Les grévistes ont envahi les rues de Séville et de Barcelone, où les forces de l'ordre ont utilisé des balles de caoutchouc contre un groupe d'émeutiers. Il y a eu de nombreux incidents. A Madrid, un important dispositif policier encadre la manifestation de ce soir à la Puerta del Sol, qui devrait être le point d'orgue de la journée.

La journée d'action syndicale aura été un succès pour les commissions ouvrières et l'UGT, les deux grandes centrales syndicales. Des piquets de grève ont été installés aux portes des usines, des banques, des stations de métro et des gares.

La grève a été particulièrement suivie dans l'industrie, la construction et les transports. Moins dans d'autres secteurs. Les syndicats parlent de 77% de grévistes dans tout le pays. Un chiffre contesté par le ministère de l'Intérieur, qui assure que cette grève générale a été moins suivie qu'en 2010 lorsque les syndicats protestaient contre la politique du gouvernement socialiste de José Luis Zapatero.

Intervention de la police à Barcelone

L'impact de cette grève a été, il est vrai, moins important en raison de la mise en place d'un service minimum. Au-delà de la guerre des chiffres, gouvernement et syndicats campent sur leurs positions. Le président du gouvernement Mariano Rajoy ne veut pas infléchir sa réforme du travail qui, pour les syndicats, ne servira qu'à mettre plus de gens au chômage.

En attendant, les Espagnols sont dans la rue. Les manifestions qui ont lieu ce jeudi soir dans une centaine de villes semblent massivement suivies. Dans le centre de Barcelone, la police est intervenue pour disperser les manifestants à coups de matraques, de gaz lacrymogène et de balles de caoutchouc.

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