La Grèce envisage une réforme de sa législation pour lutter contre la fraude fiscale

Les Grecs qui disposent de comptes en Suisse n'ont pas pris le risque qu'un accord soit conclu entre la Grèce et la Suisse pour fiscaliser leurs avoirs. Nombre d'entre eux ont déjà pris leurs dispositions pour les placer dans des paradis fiscaux plus sûrs. Le fléau de la fraude fiscale en Grèce passe pour être un sport national.

En 2010, la Grèce a récupéré 6 millions d'euros prélevés directement par la Suisse sur les intérêts versés à des détenteurs grecs de compte en Suisse. Mais c'est deux fois moins que l'année précédente.

Ce qui conduit fort logiquement le gouvernement grec à la conclusion que les fraudeurs ont pris le chemin de paradis fiscaux encore plus discrets que la Confédération helvétique. En effet, la Grèce et la Suisse envisagent de conclure un accord destiné à recenser et fiscaliser les capitaux grecs, placés en Suisse pour échapper à l'impôt.

Le gouvernement grec évalue à 45 milliards d'euros la fraude fiscale et à 16 milliards d'euros l'évasion de capitaux depuis 2009, dont un tiers vers les banques du Royaume-Uni et 10% vers la Suisse. Dans sa lutte contre la fraude fiscale, un fléau national, le gouvernement grec va entreprendre une vaste réforme de sa législation.

Une réforme à laquelle des équipes de l'Union européenne et du FMI vont être associées, afin que la Grèce puisse tenir ses engagements auprès de ses créanciers internationaux.

Partager :