Ce poste de président est a priori purement honorifique. C'est un moyen pour Umberto Bossi de ne pas quitter complètement le parti qu'il a fondé. Mais le leader de la Ligue du Nord encaisse un sacré coup. Pourfendeur de la corruption qui dénoncait une Italie du Sud dépensière et tricheuse, il se voit accusé de détournement de fonds.
Mardi 3 avril, les juges avaient fait une descente au siège de la Ligue du Nord. Leur enquête porte sur des détournements de fonds publics alloués au parti d'extrême-droite ces dernières années, au titre de remboursements électoraux. Une « escroquerie aux dépens de l'Etat » aurait été commise par le trésorier du parti qui a aussitot quitté ses fonctions. D'après la presse italienne, certains membres de la famille d'Umberto Bossi se servaient directement dans la caisse du parti pour financer des voyages, des sorties et même la rénovation de maisons.
L'enquête a commencé autour d'investissements douteux de la Ligue du Nord en Tanzanie et à Chypre pour plus de 5 millions d'euros. Trois parquets participent aux investigations : ceux de Naples, Milan et Reggio de Calabre.