Si la droite l’a emporté ce dimanche au Parlement andalou, c'est que le chômage est la priorité pour 95% des électeurs et que l'Andalousie connait le plus fort taux de chômage, plus de 30%, contre 23% dans le reste du pays.
Déjà au meilleur moment du boom économique de l’Espagne, le chômage n'est jamais descendu en-dessous des 12%. Mais aujourd'hui les deux piliers de l'économie andalouse, l'immobilier et l'agriculture, sont en crise en même temps.
L'explosion de la bulle immobilière en 2008 a sonné le glas du développement de l'immobilier de tourisme, développement mené à grand train depuis les années 80. Des milliers d'emplois ont été perdus.
En ce qui concerne l'huile d'olive, dont l'Espagne est la première productrice au monde, elle provient à 80% d'Andalousie où elle fait vivre 200 000 producteurs. Or en février dernier l'Union européenne a conclu avec le Maroc un accord de libre-échange qui met en danger la production espagnole, en raison de coûts salariaux bien plus faible de l'autre côté du détroit de Gibraltar.