Eurogroupe: répit accordé à l'Espagne dans la marche vers une réduction collective des déficits nationaux

L’Eurogroupe s'est réuni lundi 12 mars 2012 à Bruxelles sur fond d’accalmie en Grèce. Comme prévu, les ministres des Finances de la zone euro ont validé le deuxième plan d'aide à Athènes. Ils ont également évoqué les difficultés budgétaires de l'Espagne, lui accordant un répit dans la marche collective vers la réduction des déficits nationaux.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Le ministre espagnol des Finances a de nouveau plaidé l'indulgence auprès de ses homologues de la zone euro. Elle a été concédée mais c'est une indulgence partielle.

Au lieu du déficit promis (4,4% du PIB), Madrid prévoit 5,8% cette année. Plutôt que de lui demander d'atteindre envers et contre tout cet objectif, l'Eurogroupe s'est contenté d'exiger une baisse d'un demi-point de pourcentage.

Il y a là une forme de réalisme, car les difficultés économiques de l'Espagne ne lui permettraient probablement pas d'atteindre l'objectif initial. Mais l'objectif ultime, 3% de déficit en 2013, est maintenu avec ce premier pallier en 2012.

François Baroin, ministre français des Finances, souligne la « forte détermination du gouvernement espagnol à atteindre ses objectifs. Il est plus raisonnable de réduire la marche en 2012 plutôt que de se mettre dans la situation en 2013 d'avoir une marche quand même élevée, explique M. Baroin. Pour atteindre la cible, qui souffre d'aucune contestation, les engagements sont pris et doivent être respectés par l'Espagne, comme par tous les autres pays ».

En maintenant les exigences ultimes vis-à-vis de l'Espagne, l'Eurogroupe a voulu démontrer que la rigueur était désormais de mise. Mais c'est tout de même une première entorse à la discipline budgétaire du nouveau pacte.

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