L’Eurogroupe exige la reprise des négociations avec les banques sur la dette grecque

Les ministres des Finances de la zone euro se penchent depuis hier, lundi 23 janvier 2012, sur la restructuration de la dette de la Grèce. Le pays est de nouveau au bord de la faillite, et doit rembourser plus de 14 milliards d'euros dans deux mois. Pour y arriver, Athènes a impérativement besoin d'un prêt. Mais les propositions des créanciers privés, venus à sa rescousse, n’ont pas convaincu les ministres de la zone euro qui les ont rejetées.

Avec notre bureau de Bruxelles

Les dix-sept ministres des Finances de la zone euro ont décidé, après des heures de débat, de remettre dos à dos la Grèce et ses créanciers privés. Ils ont jugé insuffisants les efforts consentis par les banques détentrices de la dette grecque.

Le deuxième plan de sauvetage concocté par les Européens en faveur d’Athènes, implique obligatoirement une décote. C’est-à-dire, que les créanciers privés doivent accepter une perte, en l’occurrence d’environ 50% au moins, sur la valeur des obligations qu’ils détiennent.

Les négociations menées jusqu’ici entre les banques et la Grèce, prévoyaient l’échange des titres actuels contre des obligations dotées d’une échéance repoussée à trente ans, et assortie d’un taux d’intérêt de 4%. Ce taux est excessif pour les pays de la zone euro. Ils exigent donc que reprennent les négociations, alors que les créanciers affirmaient ne pas pouvoir faire plus de concessions.

Mais faute de participation volontaire des créanciers privés, les Européens ne donneront pas leur feu vert au deuxième plan de sauvetage. Parallèlement, l’Eurogroupe a demandé à la Grèce de nouveaux efforts, pour compenser les faibles recettes fiscales de 2011. Elles n’ont pas permis d’atteindre les objectifs budgétaires.

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