Crise économique en Grèce: réunion d'urgence de l'Eurogroupe

Nouvelles rencontres lundi 11 juillet 2011 à Bruxelles sur la situation de la dette grecque. Le président du Conseil européen a convoqué une réunion d'urgence sous forme d'un déjeuner de travail avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue dans l'après-midi. L'adoption d'un deuxième plan d'aide à la Grèce continue de présenter des difficultés.

Avec notre bureau à Bruxelles

Ce n’est pas une réunion de crise assure-t-on dans l’entourage du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Cette rencontre a pour objectif de coordonner les positions des différentes institutions européennes à propos d’un deuxième plan d’aide à la Grèce.

Plusieurs options sont déjà sur la table. Mais aucune pour l’instant ne parvient à convaincre l’ensemble des institutions. Les Européens s’interrogent maintenant sur la nécessité ou non de faire appel au secteur privé. Les 27 pensaient qu’une participation des banques, des assurances et des fonds d’investissement permettraient de ne pas déclarer la Grèce en situation de cessation de paiement.

Un avis non partagé par les agences de notation. Toutes les solutions actuellement évoquées par l’Union européenne seraient considérées par ces établissements comme un non-respect des engagements grecs.

Alors face à cette fin de non-recevoir quelle que soit l’option envisagée, une précédente proposition allemande est à nouveau sur la table des négociations. Berlin propose de donner plus de temps à Athènes pour payer ses dettes.

Eviter une propagation de la crise

L’autre objectif de cette rencontre est d’éviter que la dette se propage dans l’Union européenne. La BCE, la Banque centrale européenne veut empêcher toute contagion aux conséquences imprévisibles. C’est pourquoi elle s’oppose à un mécanisme d’aide qui serait considéré comme un défaut de paiement. La situation sur les marchés pourrait d’ailleurs donner raison à l’institution.

L’Italie semble désormais elle aussi dans l’œil du cyclone. La situation financière du pays s’est dégradée en fin de semaine dernière. Rome compte l’une des dettes publiques les plus élevées de la zone euro avec une croissance économique en berne. A cela vous ajoutez des incertitudes sur l’avenir politique du ministre italien des Finances et la situation devient donc plus délicate encore.

Alors officiellement l’Italie n’est pas à l’ordre du jour. Pourtant ce dossier risque bien de s’inviter car l’enjeu pour les Européens est de s’accorder et d’empêcher toute contagion de la crise de la dette au sein de la zone euro.

 

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