Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Le versement de 3,2 milliards d’euros par le FMI (Fonds monétaire international) à la Grèce évite au pays en difficulté de tomber en défaut de paiement. Le geste du FMI intervient dans le cadre du programme de restructuration et d’aide conçu avec l’Union européenne et dont le montant atteint 110 milliards d’euros sur trois ans. Le FMI prévoit toujours le retour de la croissance en Grèce au premier semestre 2012.
Mais Christine Lagarde, la nouvelle directrice générale de l’institution, souligne que le pari est loin d’être gagné. Elle cite notamment la nécessité de mettre en œuvre concrètement des réformes difficiles, comme celles de la fonction publique dont les conditions de rémunération et de travail sont qualifiés de généreuses ou encore la fermeture d’établissements publics improductifs. Christine Lagarde parle aussi de l’urgence de lutter contre l’évasion fiscale en Grèce si l’objectif de réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB en 2014 doit être atteint.
Christine Lagarde qualifie de très ambitieux le programme de privatisations de 50 milliards d’euros d’ici 2015. « Il n’y a pas de marge d’erreur », conclut-elle comme pour mettre en garde non seulement la Grèce, mais aussi les pays de la zone euro sur les risques que représente ce pari.