Pour le patron de la BCE, la zone euro souffre de problèmes de gouvernance

Deuxième jour des 11e Rencontres économiques d'Aix-en-Provence dans le sud de la France. L'occasion pour les économistes, les grands patrons, les représentants du monde politique et d'institutions internationales de débattre des nouvelles formes de régulation de l'économie mondiale. La Grèce et la zone euro était au menu des discussions de ce samedi matin 9 juillet et Jean-Claude Trichet a tenu à rassurer sur la situation en Europe.

Avec notre envoyée spéciale à Aix-en-Provence,

Sur les questions de gouvernance, on a l'habitude de montrer du doigt les pays du Sud. Une fois n'est pas coutume, ce sont les Etats européens qui sont dans la ligne de mire de Jean-Claude Trichet.

Pour le président de la Banque centrale européenne (BCE), l'UE a fait preuve de « négligence coupable » en n'imposant pas le respect du pacte de stabilité.« Quand on a une monnaie unique et pas de budget fédéral, il faut avoir une surveillance très attentive des politiques budgétaires »,a-t-il insisté.

Jean-Claude Trichet a notamment indiqué que si le cadre de surveillance européen avait été rigoureusement appliqué, on en serait sans doute pas là, une allusion directe à la crise des dettes souveraines qui menace de s'étendre aux pays les plus fragiles de la zone euro.

Le patron de la BCE s'est toutefois voulu rassurant en soulignant que dans son ensemble, la zone euro était dans une situation meilleure que d'autres zones économiques même si elle souffre de gros problèmes de gouvernance. Il a donc appelé à un renforcement de la surveillance des politiques économiques et budgétaires.

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