Le Parlement grec a adopté le plan d'austérité

Le plan budgétaire pluriannuel d'austérité nécessaire à la Grèce pour sécuriser une nouvelle aide financière de ses créanciers, a été adopté mercredi 29 juin 2011 au Parlement. Un peu plus de la moitié des députés ont voté en sa faveur.

Christine Lagarde, à peine nommée à la tête du FMI, avait lancé un appel solennel à la Grèce plaidant pour une entente nationale. « Il en va du destin d'un pays », avait-elle proclamé. Les députés grecs semblent l'avoir entendu mais pas la rue qui proteste contre ce nouveau plan d'austérité.

Les 298 députés présents (sur les 300 que compte l'assemblée) ont voté un par un à l'appel de leur nom. Ainsi 155 d'entre eux se sont prononcés « pour » l'adoption du plan et 138 « contre ». Un député du Parti socialiste, la formation au pouvoir, a voté contre ce programme qui permettra l'octroi d'une nouvelle tranche d'aide. Il considère que le fardeau de la crise n'est pas partagé équitablement et qu'il a créé une injustice sociale.

Inquiétude du peuple grec

Le premier plan d'austérité avait plongé la Grèce dans une profonde récession et ce nouveau plan inquiète les Grecs qui craignent de s'enfoncer un peu plus dans la crise. Pour le reste de l'Europe, l'adoption de ce programme d'austérité, qui permet la poursuite de l'aide financière, était essentielle pour éviter un défaut de paiement de la Grèce pouvant mettre en danger la zone euro. 

Ainsi, à la suite du scrutin, plusieurs dirigeants européens ont marqué leur satisfaction. Pour la chancelière allemande, Angela Merkel, il s'agit d'une « nouvelle vraiment bonne » quand le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, évoque, lui, « un vote historique ». Dans un communiqué commun, le président de la Comission européenne, José-Manuel Barroso, et le président permanent de l'Union européenne, Herman van Rompuy, ont indiqué qu'il s'agissait là d'un « pas vital » pour éloigner la Grèce d'un possible défaut de paiement. Ils ont désormais le regard tourné vers la deuxième échéance parlementaire : le vote, jeudi 30 juin, des modalités d'application du plan de rigueur.

 

Partager :