Inciter les créanciers privés de la Grèce à continuer de lui prêter de l'argent, et jusqu'à trente ans s'il le faut pour certains crédits. Voilà l'initiative lancée par les banques françaises, créancières de la dette grecque.
Elaborée en accord avec le Trésor public, cette nouvelle proposition est soumise à l'acceptation du puissant International institute of finance (IIF), une association des institutions financières qui regroupe 420 banques du monde entier.
Méfiance des banques allemandes
Le plan est le suivant : réinvestir 70 % des dettes remboursées par Athènes et allouer la moitié de ces investissements à de nouveaux prêts grecs à trente ans. Une initiative qui rapportera moins à la Grèce, mais qui pourrait intéresser plus de monde.
Pour que ce scénario fonctionne, les banques françaises doivent convaincre leurs partenaires européens. Or, les financiers privés, en l'occurrence les banques allemandes, exigent des garanties de la part de l'Europe. Elles craignent de continuer d'investir dans un Etat dont l'avenir est incertain. Et il faudra veiller aussi à ce que ce nouveau plan ne suscite une nouvelle décote de la dette grecque par les agences de notation.
Par ailleurs, la réunion tenue à Rome ce 27 juin entre banques et représentants de la Commission européenne sur la participation du secteur privé au sauvetage de la Grèce s'est achevée sans qu'aucune décision ne soit prise.