Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
C'est officiel, la Grèce a demandé un nouveau plan d'aide à l'Union européenne et au Fonds monétaire international. Un secret de polichinelle puisque son principe est acquis depuis plusieurs semaines déjà. Mais avant cela, Athènes devra faire adopter d'ici fin juin par le Parlement un nouveau train de mesures d'austérité. Le seul moyen d'obtenir le déblocage de la dernière tranche du premier plan de sauvetage de 110 milliards d'euros adopté l'année dernière.
Le Premier ministre grec est donc venu rassurer ses homologues européens sur sa détermination et celle de son gouvernement à mener à bien les réformes. Et cela, malgré leur impopularité. Georges Papandréou a d'ailleurs reconnu que son pays allait devoir faire face à « beaucoup de sacrifices » avant de retrouver « une économie viable et stable ».
En contrepartie, la Grèce peut espérer la mise en place rapidement, peut-être dès le mois de juillet, d'un deuxième plan de sauvetage. Un programme qui pourrait dépasser les 100 milliards d'euros. Il sera financé par l'Union européenne, le Fonds monétaire international mais aussi, par le secteur privé.
«...On doit passer par un mauvais moment...»
Un engagement indispensable aux yeux d’Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen : « C’est absolument nécessaire pour rétablir la confiance et à terme, avoir la croissance économique. On doit passer par un mauvais moment mais sans cette consolidation budgétaire, il n’y a aucune, mais aucune perspective. Il faut donc pouvoir démontrer à la population qu’il y a des résultats en terme budgétaire, alors les résultats viendront aussi en terme de croissance économique et d’emploi ». Un argument que les Grecs ne sont visiblement pas prêts à entendre.