Le Parlement d'Athènes se retrouve entre le marteau et l'enclume. Il est soumis d'un côté à la pression de la rue contre les nouvelles mesures d'économie, de l'autre à celle, aussi forte, des partenaires européens de la Grèce, qui veulent coûte que coûte l'adoption du plan de rigueur.
elui-ci devrait permettre plus de 28 milliards d'euros d'économies d'ici 2015 et des privatisations qui apporteraient à l'Etat grec 50 milliards d'euros. « C'est un plan d'austérité très dur », avoue le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy. Il a malgré tout appelé les leaders politiques grecs à dépasser leurs clivages et à favoriser un vote massif du Parlement, au-delà de la majorité gouvernementale.
La validation de ce plan, fortement contesté dans la rue, est la condition posée par les créanciers de la Grèce, pour débloquer une nouvelle tranche de prêts, soit 12 milliards d'euros. Sans cette somme, le gouvernement d'Athènes risque de ne plus pouvoir payer dès le mois de juillet les intérêts de sa dette, ni les salaires et les retraites. Ce serait alors un véritable tremblement de terre dans la zone euro et les partenaires de la Grèce veulent éviter à tout prix ce scénario catastrophe.
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