Le ton monte en Europe contre les agences de notation Moody's, Standard et Poors, et Fitch. Leur acharnement contre les pays jugés les plus faibles de la zone euro est réputé activer la spéculation. Dernière intervention en date : la commissaire européenne Viviane Reding les a menacées de démantèlement par les pays du G20 ou plus raisonnablement, a évoqué la création de concurrentes européennes ou asiatiques.
Bien que les trois agences de notation soient généralement considérées comme américaines, l'agence Fitch a cru bon rappeller qu'elle était détenue à 60% par des capitaux français.
Il y a quelques jours le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a annoncé le renforcement de la réglementation les concernant. Mais, surtout, l'idée fait son chemin d'empêcher les agences de notation de se prononcer sur les pays qui font l'objet d'un plan d'aide pendant la période de redressement.
Le Commisaire européen, Michel Barnier, s'est prononcé dans ce sens, de même que des économistes français de renom, au cours des rencontres économiques d'Aix-en-Provence ce week-end.
La mise sur pied d'un second plan d'aide à la Grèce et la défiance croissante des marchés à l'égard de l'ensemble de la zone euro est au centre d'une nouvelle réunion entre responsables européens ce lundi, à Bruxelles.
La situation en Italie sera sans nul doute évoquée. Les banques italiennes ont subi des tests bancaires dont les résultats seront publiés ce 15 juillet. Des rumeurs sur des mauvais résultats de la banque principale italienne, Unicredit, lui ont valu une chute de 7,9% à la Bourse de Rome ce 8 juillet.