Discussions ardues à la réunion de l'Eurogroupe sur la dotation du Fonds de secours européen

A quelques heures de la tenue du sommet du Conseil européen, les ministres des Finances de la zone euro planchent sur l'élaboration d'un plan de travail pour tenter d'enrayer la crise de la dette qui sévit actuellement sur la zone euro. Deux sommets de la plus haute importance vont se tenir dans les jours qui viennent. Le couple franco-allemand, moteur des négociations, peine à trouver un terrain d'entente, en particulier sur la nature du fonds de secours de la zone euro, le FESF (Fonds européen de stabilité financière). Concernant la Grèce, les ministres ont donné leur accord pour l’octroi de la sixième tranche du prêt soit 8 milliards d’euros.

Dans le bras de fer engagé entre l'Allemagne et la France, Paris a finalement lâché du lest sur une plus importante participation des banques au nouveau plan de sauvetage pour la Grèce, sans pour autant s'accorder sur le montant. De son côté, Berlin persiste dans son refus de renforcer la capacité du fonds de soutien et la chancelière Angela Merkel a prévenu qu'aucune décision ne sera prise ce week-end.

Et c'est là principalement que le bât blesse. Paris affirme que tant que la capacité du Fonds de soutien européen (FESF) ne sera pas augmenté, les marges de manoeuvre pour sauver la Grèce et éviter la contagion seront quasi nulles. La proposition de la France serait de transformer le fonds en banque publique et de le doter en fonds illimités. Il pourrait ainsi se financer auprès de la Banque centrale européenne, et garantir l'ensemble des dettes publiques européennes, à la manière de la Fed, la banque centrale américaine.

Mais les Allemands s'opposent formellement, pour le moment, à une telle opération. Ils craignent qu'un tel système crée de l'inflation, phénomène que les Allemands redoutent plus que tout depuis la Deuxième Guerre mondiale. De plus Berlin considère que transformer le fonds en banque revient à violer les traités.

La sixième tranche du prêt à la Grèce débloquée

L’octroi à la Grèce d’une nouvelle tranche d’aide de 8 milliards est la principale avancée de la réunion des ministres des Finances. Les explications du ministre français des Finances, François Baroin, et de notre bureau de Bruxelles.

 

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