Dans le bras de fer engagé entre l'Allemagne et la France, Paris a finalement lâché du lest sur une plus importante participation des banques au nouveau plan de sauvetage pour la Grèce, sans pour autant s'accorder sur le montant. De son côté, Berlin persiste dans son refus de renforcer la capacité du fonds de soutien et la chancelière Angela Merkel a prévenu qu'aucune décision ne sera prise ce week-end.
Et c'est là principalement que le bât blesse. Paris affirme que tant que la capacité du Fonds de soutien européen (FESF) ne sera pas augmenté, les marges de manoeuvre pour sauver la Grèce et éviter la contagion seront quasi nulles. La proposition de la France serait de transformer le fonds en banque publique et de le doter en fonds illimités. Il pourrait ainsi se financer auprès de la Banque centrale européenne, et garantir l'ensemble des dettes publiques européennes, à la manière de la Fed, la banque centrale américaine.
Mais les Allemands s'opposent formellement, pour le moment, à une telle opération. Ils craignent qu'un tel système crée de l'inflation, phénomène que les Allemands redoutent plus que tout depuis la Deuxième Guerre mondiale. De plus Berlin considère que transformer le fonds en banque revient à violer les traités.
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