Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Cette réforme s’inspire du modèle danois de la « flexi-sécurité ». Autrement dit, moins de contrats de travail à durée déterminée, et l’obligation de les transformer en contrats à durée indéterminée au bout de trois ans.
Une mesure qui vise à rendre moins précaire la vie des travailleurs, en particulier celle des jeunes. En contrepartie, les entreprises privées pourront plus facilement licencier pour raison économique.
Or, c’est sur ce point que le gouvernement n’a pas obtenu l’accord du plus grand syndicat, la CGIL, ni celui des partis de gauche, même en contrebalançant cette mesure par l’instauration d’une indemnité de chômage universelle d’une durée de deux ans.
Bataille autour de l'article 18 du statut des travailleurs
Pour faciliter les licenciements, l’article 18 du statut des travailleurs, qui les protège de tout abus depuis 1970, a en effet été modifié. A ce jour, en cas de licenciement non justifié, un patron doit réintégrer le salarié licencié. Si le projet est adopté tel quel, la réintégration ne sera obligatoire que dans les cas de discrimination.
Pour les licenciements économiques, même si ces derniers ne sont pas vraiment justifiés, l’entreprise n’aura qu’une obligation : verser à son ex-salarié une indemnité. C’est effectivement, une porte ouverte à des licenciements abusifs. La bataille autour de l’article 18 va donc se poursuivre au Parlement dès les prochains jours.