Le «professeur» Monti présente son plan de relance pour l'Italie

Mario Monti, chef du gouvernement italien, a réendossé son costume de professeur d'économie pour expliquer ce jeudi 29 décembre 2001, les grandes lignes de son projet économique pour l'Italie. Une intervention dans un contexte un peu détendu par le succès de la mise sur le marché de 7 milliards d'euros d'obligations. Un résultat «encourageant» selon Mario Monti même si les taux auxquels l'Italie emprunte restent très élevés. Tour d'horizon des premières réactions à ce plan de relance qui succède au plan de rigueur adopté il y a quelques jours. 

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Graphiques à la main, c’est sur un ton très professoral que Mario Monti a présenté, dans leurs grandes lignes, les réformes pour la relance économique du pays.

Pour Fabrizio Cichitto, chef du groupe PDL, le parti de Silvio Berlusconi à la Chambre des députés, les engagements du gouvernement, des libéralisations à la réforme du marché du travail en passant par la lutte contre l’évasion fiscale, répondent aux attentes de la droite. Mais il faut maintenant passer à la substance.

De son côté, le centriste Pier Ferdinando Casini s’est félicité du discours de Mario Monti qui prouve, dit-il, que l’Italie est entre de bonnes mains pour affronter la dramatique crise européenne. Un avis que ne partage pas un autre centriste, plus populiste celui-là, Antonio Di Pietro, qui déplore «des slogans scandés uniquement en prévision du sommet européen» de la fin janvier.

A gauche, on note l’intervention très remarquée du sénateur Ignazio Marino. Il demande au gouvernement de réduire d’au moins 2 milliards d’euros les dépenses prévues pour l’achat d’avions de guerre, sur un total de 29 milliards, afin de permettre à des travailleurs précaires qui ont perdu leur emploi de percevoir des indemnités de chômage.

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