Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Graphiques à la main, c’est sur un ton très professoral que Mario Monti a présenté, dans leurs grandes lignes, les réformes pour la relance économique du pays.
Pour Fabrizio Cichitto, chef du groupe PDL, le parti de Silvio Berlusconi à la Chambre des députés, les engagements du gouvernement, des libéralisations à la réforme du marché du travail en passant par la lutte contre l’évasion fiscale, répondent aux attentes de la droite. Mais il faut maintenant passer à la substance.
De son côté, le centriste Pier Ferdinando Casini s’est félicité du discours de Mario Monti qui prouve, dit-il, que l’Italie est entre de bonnes mains pour affronter la dramatique crise européenne. Un avis que ne partage pas un autre centriste, plus populiste celui-là, Antonio Di Pietro, qui déplore «des slogans scandés uniquement en prévision du sommet européen» de la fin janvier.
A gauche, on note l’intervention très remarquée du sénateur Ignazio Marino. Il demande au gouvernement de réduire d’au moins 2 milliards d’euros les dépenses prévues pour l’achat d’avions de guerre, sur un total de 29 milliards, afin de permettre à des travailleurs précaires qui ont perdu leur emploi de percevoir des indemnités de chômage.