Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
« Cette chambre achève un travail approfondi sur un décret d'extrême urgence qui va permettre à l'Italie d'affronter la tête haute cette très grave crise européenne. Crise financière, crise des dettes souveraines, crise de perspectives », a déclaré Mario Monti devant le Sénat ce jeudi 22 décembre 2011.
Conscient de ses responsabilités Mario Monti a utilisé un ton grave pour défendre, devant les sénateurs, son plan d’austérité mis au point par son gouvernement. Il s’agit d’un plan chiffré à 33 milliards d’euros qui va coûter en moyenne 1 200 euros aux familles italiennes pour l’année 2012. Mais, il devrait permettre à l’Italie de retrouver sa crédibilité face à ses partenaires européens.
Ce plan prévoit notamment une réforme des retraites. Les Italiens devront cotiser et travailler plus longtemps. Il comprend aussi des hausses d’impôts en particulier sur les biens immobiliers et une lutte accrue contre l’évasion fiscale.
Reste maintenant à mettre en œuvre, dès le début du mois de janvier, la phase 2, celle des réformes structurelles destinées à relancer l’économie de la péninsule menacée par la récession et sur laquelle plane toujours une menace d’une nouvelle offensive spéculative.
C’est la raison pour laquelle Mario Monti a, de nouveau, invité les Italiens à acheter des obligations de leurs pays dont la dette publique atteint près de 120% du Produit intérieur brut (PIB).