La demande a été très forte pour les bons du Trésor à six mois, et la baisse de taux d'emprunt s'est avérée spectaculaire : 3,25% contre 6,5% en novembre. Les obligations à court terme ont été particulièrement prisées. Quant aux titres à deux ans, leurs taux ont enregistré un repli d'une même amplitude. Les marchés ont apprécié la performance : la bourse de Milan a terminé en hausse de 1,2%, avec les taux des emprunts à 10 ans ont baissé à 6,7% contre 6,9% la veille.
Les marchés réagissent bien à la politique du gouvernement de Mario Monti et ils ne rechignent plus à racheter la dette du pays. Les analystes se félicitaient d’ailleurs de la bonne demande, notamment des banques, facilitée par les récents prêts à trois ans que vient de leur octroyer la BCE, dont le taux assez faible leur a permis d’acheter des bons du Trésor à six mois à environ 3%.
Mais cette détente ne doit pas cacher la réalité : la fin de l'année est traditionnellement faible en volumes de transactions, d'où la ruée des investisseurs sur les titres italiens. Et le montant de la dette italienne reste préoccupant. Il s'élève à près de 2 000 milliards d'euros, soit quelque 120% du PIB. D’après le quotidien Il Corriere della Sierra, l’Italie se devra de refinancer sa dette en 2012 à hauteur de 450 milliards d’euros. La moitié de cette somme devra être émise d’ici avril, dont 53 milliards d’euros dans un mois de janvier crucial.
L'autre série d'émissions d'obligations italiennes à moyen et long terme, attendue ce jeudi 30 décembre, sera un nouveau test pour la politique de rigueur mise en place par le nouveau gouvernement.