Farid Eldarov, né en 1988 dans le Caucase russe, passait la nuit chez un ami, dans la région de Moscou, lorsqu'il a été arrêté. Une trentaine de policiers a fait irruption dans l'appartement. Emmené au poste, Farid Eldarov a été longuement frappé pour qu'il donne des informations sur son ami, également originaire du Caucase et soupçonné d'appartenir à la rébellion islamiste.
Les policiers lui ont arraché la moitié des ongles des doigts, lui ont tordu les mains et les pieds, l'ont attaché au mur avec un noeud serré autour du cou et ont menacé de le violer avec une matraque.
Ailleurs en Russie, dans la ville de Kazan, cinq policiers ont été placés en détention la semaine dernière, après la mort, début mars, d'un homme sodomisé avec une bouteille de champagne. Au moins quatre affaires de violences policières commises dans le même commissariat font l'objet d'enquêtes criminelles.
Le comité d'enquête de Russie, organe indépendant de la police et du parquet, annonce avoir reçu pas moins de 28 plaintes en une journée, visant la police de Kazan.