Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Refus d’enregistrer les partis politiques d’opposition, harcèlement des défenseurs des droits de l'homme, accès inégal aux médias, autant de facteurs négatifs relevés par Human Rights Watch, qui trouve toutefois des raisons d’espérer après les législatives contestées du 4 décembre.
« Ce qui nous donne de l’espoir, explique Anna Sevortian, responsable de l’ONG en Russie, c’est ce qu’on a vu à la fin de l’année, lorsqu’il est devenu clair qu’il existe en Russie une société civile et que le pouvoir est tout à fait capable de coopérer de manière civilisée. Je veux parler des négociations qui ont permis d’organiser des manifestations d’une ampleur inédite à Moscou. Cela est un bon exemple de la manière dont le dialogue peut avoir lieu avec la société. »
Mais, la situation des droits de l’homme reste préoccupante notamment dans le Caucase, comme l'explique Tatiana Lokchina : « Ce sont les exécutions extrajudiciaires, ce sont les enlèvements, les disparitions, ce sont les tortures. Ce sont des thèmes sur lesquels écrivent les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme qui n’ont pas peur, mais malheureusement, ces personnes sont de moins en moins nombreuses, parce qu’elles voient, depuis des années, comment leurs collègues meurent, sans que ces meurtres soient punis ».
Human Rights Watch relève que les meurtres de militants des droits de l'homme en Tchétchénie comme celui de Natalia Estemirova en 2009 restent impunis.