Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
C’est une large majorité de 80% des votants qui a élu sans surprise Joachim Gauck dont la candidature était soutenue par les chrétiens-démocrates, les libéraux, les Verts et les sociaux-démocrates.
Une centaine d’abstentions manquaient cependant à l’appel pour l’ex-pasteur et ancien responsable des archives de la police secrète est-allemande, la Stasi. Certains grands électeurs avaient sans doute des états d’âme et ont préféré ne pas se prononcer.
« Quel beau dimanche ! » Les premiers mots du nouveau président ému ne constituaient pas une marque d’autosatisfaction. Joachim Gauck rappelait un autre dimanche, il y a 22 ans jour pour jour, la première et seule élection libre en Allemagne de l’Est. Il avait d’ailleurs été élu député. « Jamais je n’oublierai ce jour », a souligné l’ancien opposant au régime communiste qui pouvait à cinquante ans voter librement pour la première fois. La liberté comme la responsabilité fondent l’action et la pensée de Joachim Gauck.
Celui qui avait été surnommé « le président des cœurs » lors de sa première candidature, il y a deux ans, bénéficie d’une large sympathie et devra faire oublier le départ anticipé peu glorieux de son prédécesseur Christian Wulff accusé de corruption.