La première déclaration de Robert Fico a été pour ses voisins européens : « Nous serons solidaires avec l'Europe aux prises avec la crise de la dette », a assuré l'avocat de 47 ans.
Pour cela, le responsable du parti de gauche agite sa réforme phare et très populaire : faire payer les riches afin de consolider les finances publiques, sans pénaliser la classe ouvrière.
Le taux d'imposition unique de 19% serait ainsi porté à 25% pour ceux dont les revenus annuels dépassent 33 000 euros. « Si vous enregistrez des bénéfices records, vous paierez des impôts records », a prévenu Robert Fico.
Le patron du Smer-SD veut également revoir les mesures de flexibilité en matière d'embauche et de licenciement imposées dans le code du travail par le gouvernement sortant.
Des annonces qui, à n'en pas douter, ont pesé dans le choix des électeurs dans un pays où le taux de chômage frôle les 14%. Le Premier ministre pressenti devrait avoir les coudées franches pour appliquer son programme puisque c'est la première fois depuis l'indépendance de la Slovaquie, en 1993, qu'un parti peut gouverner tout seul.