Législatives anticipées en Slovaquie: déroute annoncée de la droite

Les Slovaques se rendent aux urnes ce samedi 10 mars, pour des élections législatives anticipées. Le gouvernement de droite de la Première ministre sortante Iveta Radicova a dû démissionner. Il a été mis en minorité au Parlement de Bratislava, lors d'un vote sur la réforme du Fonds européen de stabilité financière. La gauche slovaque, conduite par l'ancien Premier ministre Robert Fico devrait revenir au pouvoir, la droite étant empêtrée dans une affaire de corruption.

Le social-démocrate Robert Fico a été Premier ministre de la Slovaquie entre 2006 et 2010 et il pourrait redevenir chef du gouvernement de Bratislava à l'issue des législatives anticipées. Son parti est crédité de près de 40% d'intentions de vote, alors que son principal adversaire, l'Union démocrate et chrétienne slovaque d'Iveta Radicova, ne recueille qu'un peu plus de 5% d'intentions de vote. Une baisse de 10 points par rapport au scrutin de 2010.

Cette déroute annoncée de la droite slovaque a pour cause une affaire de corruption appelée «Gorilla». Elle a été révélée sur internet par un anonyme. Il s'agit de conversations sur des projets de privatisations et des marchés publics, entre des responsables politiques et le groupe financier «Penta». Des conversations enregistrées par les services de renseignements slovaques entre 1998 et 2006.

Suite à ces révélations, des dizaines de milliers de Slovaques ont manifesté à Bratislava et dans d'autres villes du pays, à l'appel d'un mouvement «anti-Gorilla». Les sociaux-démocrates de Robert Fico ont promis que s'ils revenaient au pouvoir, ils allaient remplacer le système d'impôt à taux unique et taxer davantage les riches et les sociétés.

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