Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Internement psychiatrique plutôt que peine de prison, le Parquet norvégien n’avait en fait guère le choix dans sa demande de sanction à l’encontre d’Anders Behring Breivik comme l’explique le procureur Svein Holden : « L’expertise psychiatrique affirme que Breivik est psychotique, donc non responsable de ses actes et pas condamnable à une peine de prison. On ne pouvait que tenir compte de cela mais on a émis une réserve en disant qu’une autre conclusion est possible dans les prochaines semaines ».
La deuxième expertise psychiatrique et le déroulé du procès entre avril et juin seront à cet égard déterminant. La majeure partie de l’acte d’accusation est consacrée à la description des blessures des victimes. Il apparaît que Breivik a tiré plusieurs coups de feu, la plupart à la tête sur quasiment chacune d’entre elles.
Une lecture macabre pour Trond Henry Blattmann, le président du groupe de soutien au 22-Juillet : « C’est une lecture extrêmement difficile pour un père qui a perdu son fils comme c’est mon cas. D’un autre côté, ces actes doivent bien être décrits d’une manière ou d’une autre, là ils le sont d’une façon brève, concise, sans appréciation mais ça reste extrêmement dur à lire ».
Ce père de famille n’espère qu’une seule chose, qu’Anders Behring Breivik passe le restant de ses jours enfermé, que ce soit en prison ou en hôpital psychiatrique.