Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Costume-cravate, collier de barbe, cheveux plaqués, Anders Behring
Breivik,
à l’apparence très soignée, est entré dans la salle d’audience en levant ses mains menottées, une forme de salut à l’extrême droite, d’après son avocat.
Très détendu, très arrogant, le terroriste s’est laissé photographier en début d’audience, le sourire aux lèvres. C’est avec ce même sourire qu’il a quitté la salle, en disant au revoir d’un signe de tête aux quatre-vingt victimes présentes, essentiellement des jeunes survivants du massacre d'Utoya.
Breivik a été autorisé à s’exprimer sur le pourquoi de ses actes, des attaques préventives, selon lui, « de la légitime défense face aux traîtres du Parti travailliste qui favorisent l’islamisation de la Norvège ».
Breivik a conclu en exigeant sa remise en liberté « immédiate », provoquant les éclats de rire des jeunes survivants du massacre. Certains d’entre eux pleuraient à l’audience rien qu’à l’idée de le revoir à la sortie. Beaucoup étaient d’accord pour dire que Breivik s’était tout simplement ridiculisé.