Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Angela Merkel n’a jamais caché son hostilité envers l’intention affichée par François Hollande de renégocier le pacte fiscal, péniblement négocié par les partenaires européens, s’il accède à l’Elysée.
Vu d’Allemagne, le pacte fiscal est le principal instrument du plan de sauvetage de l’euro. Le 6 février, Angela Merkel a porté un soutien déclaré au président français, lors d’une intervention télévisée conjointe depuis l’Elysée.
Avec Merkel pour Sarkozy, et le social-démocrate Zigmar Gabriel pour François Hollande, « l’Allemagne, rappelle le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, ne doit pas transposer à la France son débat politique interne, le gouvernement allemand, insiste le ministre, ne doit pas laisser planer de doute sur le fait que la République fédérale travaillera de façon remarquable, avec quelque gouvernement français que ce soit ».
Mais la politique étrangère semble avoir, depuis des mois déjà, échappé au ministre des Affaires étrangères, au profit de la chancelière.