C'est dans un courrier directement adressé à Tom Enders, et révélé par la presse allemande ce vendredi, que Berlin fait part, sans fioritures, de son agacement.
Premier reproche : une répartition des postes jugée inégale entre Français et Allemands, à la tête du constructeur aéronautique. Berlin s'inquiète également de la volonté manifestée par le futur patron d'EADS de centraliser à Toulouse des compétences se trouvant aujourd'hui en Allemagne.
Enfin, le gouvernement allemand qualifie, toujours dans ce couturier, « d'inacceptable » le fait que les usines allemandes d'Airbus n'aient pas été renforcées.
Depuis la création du géant de l'aéronautique, il y a douze ans, ce n'est pas la première fois que les rivalités franco-allemandes viennent parasiter la direction du groupe. Mais jusqu'à présent, c'est plutôt le côté français qui était accusé d'interventionnisme.
Ce courrier du ministère allemand de l'Economie démontre qu'outre-Rhin également, les autorités politiques n'hésitent pas à monter au créneau pour la défense des intérêts nationaux.